Ici, l’on est au bord des larmes
Tant les bouleaux à perte d’yeux
Effacent jusque dans les âmes
La moindre trace d’autres bleus
Ici ne parlent que silence
Et que frissons de neige
Ici, toute chose en partance
Bruisse dans les arpèges
Branches abandonnées
Par un oiseau de proie
Eclats de troncs fendus
Dans l'âpreté du froid
Ici, l’on s’invente au présent
Et l’on se prête à d’autres jeux
Ici, l’on ne joue que de vents
Et l’on s'apprête à se faire vieux
Monaco
1996
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