Dans le vieil or mouillé de l’automne mourant
Le ciel est irisé de pluie et d’amertume
Et je traîne mon coeur moisi de par dedans
Comme ces champs de vide à la terre qui fume
Ses cris sont aux murmurs des cascades pareils
Ses douleurs aux vigueurs précoces d’un bourgeon
Ses raisons embrouillées comme le vol au soleil
D’un insecte aveuglé par les premiers rayons
Et sans forcer le temps, sans même en retenir
Le meilleur ou le pire, je sais que désormais
Mon coeur vit en hiver jusqu'à s'en abrutir
Monaco
1980
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