Des murets étoilés de géraniums en fleurs
Abritent des jardins que je devine frais
Dans cette heure cuivrée d’implacable chaleur
Où tout semble dormir et se laisse brûler
L’odeur fade et mouillée des pelouses tondues
Me parvient à la rue en veloutes sucrées
Ecœurante de pulpe éclatante et fendue
Dont les relents acides me donnent la nausée
Et c’est dans ces jardins aux clapotis charmants
De bassins et d’enfants que l’été reste beau
La terre attend l’automne et la pluie pour couver
Sur ses vieilles blessures chaque arpent de repos
Sylvie M. Miller
17 mars 1981
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